(Gai rire l'être digne)

Lorsque l’on parcourt le chemin du développement personnel, il y a des thèmes récurrents :

  • Lâcher prise, l’instant présent
  • S’adapter, créer
  • Liberté
  • Ressources intérieures
  • S’écouter
  • Développer son intuition, sa sensibilité
  • Être conscient, s’épanouir

Si ces sujets font la fortune des créateurs, orateurs, fondateurs qui chacun vendent leur méthode, c’est qu’il y a un marché, et donc un besoin.

Cela veut dire que peu ou prou, le mode de vie de nos contemporains n’est pas des plus satisfaisant. Sinon ils ne ressentiraient pas le besoin de s’intéresser à ces sujets.

Revenons un peu à l’histoire de l’homo-sapiens.

L’homo-sapiens est apparu il y a environs 200 000 ans. Nous sommes des homo-sapiens.
Durant à peu près 180 000 ans l’homo-sapiens à vécu en mode chasseur-cueilleur.
Il s’est petit à petit sédentarisé il y a 20 000 ans, pour achever la conversion au mode majoritairementagriculteur il y a 2000 ans. Les anglais qui ont été envahis par les romains en 43 après JC étaient encore des chasseurs-cueilleurs. Cela reste très récent par rapport à l’apparition de l’homo-sapiens il y a 200 000 ans.

Donc à près de 90% de son temps les homos-sapiens étaient des chasseurs-cueilleurs. C’est à dire qu’ils vivaient au jour le jour, chassant, cueillant leur nourriture, alternant les repas fastueux et les périodes de disette. Subissant un climat parfois très hostile (l’Europe a connu des périodes glaciaires qui ont durées parfois 10 000 ans, où il était possible d’aller à pied de la France à l’Angleterre).

Je n’idéalise pas ces temps anciens et ce mode vie dans son époque. Cependant l’homo-sapiens a survécu. Par exemple le syndrome d’insulino-résistance qui aujourd’hui pose fortement problème dans nos sociétés où l’abondance règne, était une condition de survie dans un milieu où les sources de sucres étaient très rares.

Pour les néophytes de jeûne long, ils sont souvent surpris de constater qu’ils sont capables d’activités physiques intenses et ce même après des jours sans manger. Mais à bien y penser c’est juste normal, dans la nature le jeûne est l’état dominant par rapport à la satiété. C’est uniquement quant l’animal a faim qu’il va chasser. Or la chasse est une activité physique intense, et souvent à l’issue hasardeuse. Et puis les prédateurs aussi ont faim :).

Si l’on se pousse la réflexion un peu plus loin, quelles sont les aptitudes qui optimisent la survie en mode chasseur-cueilleur ?

L’action immédiate

Il faut profiter des ressources tant qu’elles sont là. Pour ce faire il faut agir dans l’instant présent et faire avec ce qu’on a à disposition.

L’écoute et la sensibilité, utilisation de tous les sens

Il faut être à l’affût des opportunités. Décider d’agir ou non suivant son intuition et son instinct. Pas le temps de réfléchir de trop sinon l’occasion passe sous le nez. Donc cela nécessite une conscience accrue de son environnement et de soi, une écoute et une sensibilité qui optimise grandement l’anticipation et la prise de décision.

Savoir s’écouter

Comme l’enjeu est la survie, il faut savoir quand y aller ou pas. Savoir quand se mettre à l’abri ou s’exposer. Savoir juger si l’on est capable ou pas en somme s’écouter. Cependant ce n’est pas la petite voix qui vous pousse à larver chez vous au lieu d’aller dehors. Là on parle de survie.

Donc globalement en mode chasseur-cueilleur, l’homo-sapiens était souvent poussé aux limites physiques et mentales de ses capacités, avec un environnement peu hospitalier mais dans lequel il était parfaitement intégré et surtout conscient qu’il en faisait parti.

C’est assez surprenant de constater que ce n’est pas si éloigné des thèmes listés en début d’article.

Ensuite vient l’agriculture. C’est principalement un changement de paradigme. L’homme n’est plus dans l’environnement mais au dessus. Sa quête primordiale est le pouvoir sur l’environnement. L’agriculture pose le problème de rendement, de productivité, de l’outil, de la mécanisation des tâches, de l’automatisation.
La sécurité fait son apparition : comment garantir une récolte ? On ne sait plus être autonome, on est dépendant de sa récolte. Vient alors la compétition, la notion de richesse, de confort.

Il tord et impose sa volonté sur son environnement, il s’en détache pour mieux le dominer.
La majorité des espèces animales proches de l’homme, et des fruits et légumes n’existaient pas à l’époque du chasseur-cueilleur. En tout cas pas sous les formes que nous connaissons.

Pour pousser le cynisme et illustrer la démesure de l’agriculteur, l’homme a fait à l’homme la même chose qu’il a fait aux animaux.
Ce qu’il avait fait aux vaches et chevaux pour obtenir des unités de production à meilleur rendement par sélection et croisement, l’homme l’a fait aussi durant l’esclavage, en sélectionnant les mâles présentant les meilleures caractéristiques physique (dentition, musculation, endurance,…) et les meilleures femelles (dentition, aptitude à la reproduction, allaitement…) et en les forçant à se reproduire.
Les meilleurs étalons, et les meilleures femelles se vendaient à prix d’or (d’ailleurs si un jour vous avez l’opportunité, allez visiter l’ile de Gorée à coté de Dakar, c’est édifiant).

A la suite de l’agriculture vient la science. La mécanisation, l’automatisation ont développé la science. Le but de la science étant initialement d’améliorer l’outil. Au point où l’homme considère l’homme comme un outil. Cela se retrouve dans les paradigmes des méthodes classiques de développement du corps (musculation, fitness classiques).

Ce qui est ironique dés lors, c’est de voir les questions que se posent les chercheurs aujourd’hui, et les pistes qui sont explorées justement pour apporter des réponses sur les effets néfastes de la surabondance du mode agriculteur.
Les récentes recherches sur le métabolisme humain, sur la bio-tenségrité, sur les champs morphiques … montrent la parfaite adaptation de l’homo-sapiens au mode chasseur-cueilleur. C’est d’ailleurs le fondement de certaines méthodes de développement corporel comme celle d’Arthur de Vany et son fitness évolutionnaire. Ou encore dans le domaine de la nutrition: le régime paléolithique du docteur Kousmine.

Et si finalement, un des fondements du développement personnel ne consisterait-il pas à renouer l’homme avec le mode chasseur-cueilleur. On en voit des adaptations modernes comme le parkour et sa philosophie développée par Jean Haberey. Lâcher-prise, intuition, sensibilité, vivre centré dans l’instant présent… C’est relativement plus proche du chasseur-cueilleur que de l’agriculteur.


Et n’oublions pas : sourions, respirons, faisons-nous du bien, et relâchons-nous !

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